Romans français

Il y a ceux dont on parle beaucoup et ceux dont on parle moins. Ce sont plutôt ces derniers que vous présente le Vent du Changement, ceux qui sont moins exposés médiatiquement et qui méritent un détour.

 

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Les pierres sauvages

Fernand Pouillon

Dans les murs de l'abbaye du Thoronet vibrent à jamais le génie et la foi. Un moine bâtisseur construisit, au XIIe siècle, ce chef-d'œuvre cistercien. Son journal de bord raconte les difficultés techniques infinies, la faiblesse et le courage des hommes, et les doutes qui l'assaillent. Il partage ses angoisses, ses réflexions, et s'émerveille de la rencontre scellée entre l'art et Dieu.

Messieurs les enfants

Daniel Pennac

"L'imagination ce n'est pas le mensonge", tel est le leitmotiv que Crastaing assène inlassablement à ses élèves, qui ne l'écoutent guère. Si peu même que trois d'entre eux, les plus frondeurs, Igor Laforgue, Joseph Pritsky et Nourdine Kader vont écoper, en guise de punition, du devoir suivant : Vous vous réveillez un matin, et vous constatez que vous avez été transformé en adulte. Complètement affolé, vous vous précipitez dans la chambre de vos parents. Ils ont été transformés en enfants. Racontez la suite. La suite prouvera que la réalité dépasse souvent la fiction puisque c'est ce qui va véritablement se produire à travers une série de catastrophes et de métamorphoses rocambolesques qui donnent à l'auteur de Comme un roman, l'occasion de réfléchir non seulement sur le pouvoir de la fiction mais sur l'enfance et l'éducation. Tout en se livrant sans restriction au "bonheur narratif", Daniel Pennac porte un jugement sévère sur une certaine attitude pédagogique qui produit des enfants "amputés de leur enfance, poussés prématurément dans le train des ambitions, programmés dès l'ovule" et invite chacun de ses lecteurs, quel que soit son âge à "ressentir l'enfance au moins une fois". --Gérard Meudal

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Où j'ai laissé mon âme

Jerome Ferrari

1957. A Alger, le capitaine André Degorce retrouve le lieutenant Horace Andreani, avec lequel il a affronté l'horreur des combats puis de la captivité en Indochine. Naguère victimes, ils sont désormais chargés de soumettre à la question les prisonniers d'une guerre qui ne dit pas son nom. Si Andreani assume pleinement ce nouveau statut de bourreau, Degorce, dépossédé de lui-même, ne trouve l'apaisement qu'auprès de Tahar, commandant de l'ALN retenu dans une cellule qui prend des allures de confessionnal où le geôlier se livre à son détenu... Sur une scène désolée, fouettée par le vent, le sable et le sang, trois personnages réunis par les injonctions de l'Histoire témoignent de l'impossible vérité de l'homme dès lors que l'enfer s'invite sur terre.

La déesse des petites victoires

Yannick Grannec

Université de Princeton, 1980. Anna Roth, jeune documentaliste sans ambition, se voit confier la tâche de récupérer les archives de Kurt Gödel, le plus fascinant et hermétique mathématicien du XXe siècle. Sa mission consiste à apprivoiser la veuve du grand homme, une mégère notoire qui semble exercer une vengeance tardive contre l’establishment en refusant de céder les documents d’une incommensurable valeur scientifique. Dès la première rencontre, Adèle voit clair dans le jeu d’Anna. Contre toute attente, elle ne la rejette pas mais impose ses règles. La vieille femme sait qu’elle va bientôt mourir, et il lui reste une histoire à raconter, une histoire que personne n’a jamais voulu entendre. De la Vienne flamboyante des années 1930 au Princeton de l’après-guerre ; de l’Anschluss au maccarthysme ; de la fin de l’idéal positiviste à l’avènement de l’arme nucléaire, Anna découvre l’épopée d’un génie qui ne savait pas vivre et d’une femme qui ne savait qu’aimer.

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